UNE ACTIVITÉ D’AMOUR L’HIPPOTHERAPIE

UNE ACTIVITÉ D’AMOUR L’HIPPOTHERAPIE

Le terme hippothérapie est issu de la racine grecque « hippos », qui signifie cheval.

L’hippothérapie se définit comme une stratégie de réadaptation qui se base sur le mouvement tridimensionnel du cheval, lequel reproduit de façon très similaire le mouvement de marche de l’humain. Cette approche permet l’amélioration de plusieurs fonctions neuro-motrices et de processus sensoriels.

Monter à cheval est une méthode dynamique plutôt que statique et le patient doit toujours se réajuster aux mouvements du cheval. Si le cavalier est correctement positionné sur le cheval, la position en elle-même inhibe les réflexes indésirables.

Cette rééducation par l’équitation est motrice, affective et cérébrale. 

 Thérapie avec le Cheval ou TAC ou RPE (Rééducation Par l’Equitation)

Les objectifs:

La progression équestre n’est pas un objectif en soi. Monter et être en selle n’est pas un aboutissement au processus thérapeutique.

L’espace thérapeutique englobe le travail mené avec le cheval dans sa globalité. Il vise le bien-être (plaisir) et une progression ou une stabilisation sur les plans

Le cavalier est ACTIF. Il pose des actes et exerce une influence sur le cheval (à terre ou en selle). Il demande, se fait entendre et peut donc prendre mieux conscience de son MOI.

 Sur le plan physique:

– Travail tonique global. Au pas: Fonctionnement de 300 muscles.

– Travail de synchronisation.

– Ajustement tonique pour maintenir l’équilibre (2280 par ½ h).

– Informations proprioceptives et extéroceptives.

– Association des membres supérieurs et inférieurs.

 Sur le plan psychique:

– Le contact corporel réveil les sensations (l’affect). Prise de conscience de son existence.

– Le mouvement permet au cavalier de prendre conscience de son schéma corporel.

– La suprématie du cavalier sur le piéton (revalorisation psychologique).

– Naissance de l’identification. Nécessité absolue pour le cavalier de tenir compte de  » l’autre « .

– Sécurisation de par le rythme (pas).

– Processus d’apprentissages long est bénéfique pour des personnes à troubles caractériels (tout ,tout de suite).

 Sur le plan relationnel:

– Authenticité de la relation (cavalier-cheval). L’animal ne peut tricher, il n’a pas de MOI artificiel (importance pour des personnes issues de familles peu stables). Soit: Il est en état de tension (besoin) = insécurité. Il est en état de repos = sécurité.

– Relation sans jugement, il est acceptant, n’a pas d’attentes.

– Sanction ou réponse immédiate.

– Objet intermédiaire dans la relation à  » l’autre « . Ceci permet toujours au thérapeute d’être le  » bon objet « .

– Thérapie de type régressive, faisant appel aux besoins de base (Winnicot).

– Symbolisme de force (image sécurisante ou le contraire).

 L’approche: Elle peut être diverse, adaptée en fonction de

         La ligne pédagogique du milieu dans lequel le thérapeute évolue.

        L’attente et les objectifs globaux visés par le demandeur ou son entourage.

Par contre elle prendra nécessairement en compte le fonctionnement de l’animal CHEVAL.

 

 LES BIENFAITS Amélioration Impact positif sur :

 Les contre-indications   Qui peut en bénéficier?  -de l’équilibre

-du contrôle postural

-du tonus musculaire

-de l’alignement symétrie corporelle

de l’intégration bilatérale

-de la modulation sensorielle

-des capacités visuo-motrices

-de la coordination

-des fonctions respiratoires

-de la communication (langage et élocution)

de la confiance en soi

 -l’autonomie

-l’estime de soi

-les aptitudes sociales

 -Allergies aux chevaux

-Épilepsie non contrôlée

-Trouble comportemental sévère

-Peur insurmontable des chevaux

 -Faiblesse musculaire

-Reflexes anormaux

-Équilibre déficient

-Insécurité gravitationnelle

-Difficultés attentionnelles

-Coordination problématique

-Asymétrie posturale

-Contrôle postural difficile

-Mobilité problématique

-Intégration sensorielle problématique

-Capacités orales-motrices réduites

-Retard de langage

-Spasticité Raideurs musculaires

 Les bénéficiers des séances d’hippothérapie :

Trouble Envahissant du Développement

 

Retard global de développement

Paralysie Cérébrale

Syndromes moteurs ou neurologiques

Traumatisme crânien

Sclérose en plaques

Fibromyalgie

Déficit d’attention avec ou sans hyperactivitéSpina Bifida

Trisomie 21

Trouble d’acquisition de coordination/dyspraxie

Retard de langage

Troubles oro-moteurs

Troubles d’apprentissage

BENEFICES PROPOSE PAR L UTILISATION DE L HIPPOTHERAPIE

En se référant à la littérature, les principaux bénéfices physiques de l’utilisation de l’hippothérapie sont : la normalisation du tonus musculaire, l’amélioration du contrôle du tronc, la correction de patrons anormaux de mouvements, l’amélioration de la marche, de l’équilibre, de la coordination et de l’intégration sensorielle.

 Par contre, ces résultats se basent davantage sur les observations des pionniers que sur des évaluations rigoureuses. Plusieurs recherches sont citées démontrant notamment l’amélioration de l’énergie dépensée lors de la marche, le transfert de poids lors de la marche, la capacité de changer de direction… suite à l’utilisation de traitements en hippothérapie.

Les recherches énoncées rapportent aussi l’amélioration dans la stabilité du tronc et le contrôle postural. Les recherches sont cependant biaisées par le fait que les auteurs confondent l’utilisation de l’hippothérapie et de l’équitation thérapeutique et qu’ils exécutent leur recherche sur des sujets non-homogènes qui présentent un tonus

Les bénéfices psychologiques sont similaires pour toutes les personnes avec des déficiences : diminution du sentiment de dépendance aux autres, possibilité de se déplacer au même titre que les autres personnes. Une relation positive s’établit aussi entre le cavalier et le cheval : chaleur et acceptation du cheval en échange de soins et de nourriture.

Les enfants, plus confiants, plus habiles dans leurs relations sociales, deviennent plus motivés pour s’investir et se développer. En bref, les enfants avec des déficiences assis sur le cheval d’interagir avec leurs pairs au même niveau. L’hippothérapie leur offre cette opportunité en offrant un rôle central dans l’accomplissement de leurs buts.

. L’équitation  a été ciblée comme étant une activité potentiellement comme un défi. En plus de favoriser le développement des habiletés motrices, elle augmente l’estime de soi.

L’hippothérapie utilise le mouvement tridimensionnel du cheval. Durant le traitement, le patient est influencé par le mouvement du cheval. L’hippothérapie est une aire distincte de l’équitation thérapeutique qui inclut aussi la monte et la voltige en éducation spécialisée, la monte et l’attelage pour les personnes présentant des déficiences et l’utilisation des chevaux en psychiatrie et en psychologie.

 

 

METHODE

Le pansage est un moment essentiel, même s’il ne doit jamais être imposé aux patients.

Nous donnons toujours la priorité à l’aspect relationnel plutôt qu’à l’aspect technique, car le pansage représente un des premiers contacts entre le cheval et le patient investi alors d’une responsabilité nouvelle.

Quelques règles strictes et précises restent cependant incontournables, car le fait même d’aborder le cheval demande une certaine organisation de son corps par rapport au corps de l’animal.

Coordination et dissociation des deux mains sont également en jeu ainsi que des notions de base du schéma corporel.

L’activité de pansage est souvent le cadre d’un questionnement et d’une observation attentive sur la différence des sexes, la différenciation entre le corps de l’homme et le corps de l’animal, et souligne l’importance que nous accordons aux soins corporels autant pour le cheval que pour le corps de chacun de nos patients.

Si une seule chose doit être retenue de ce moment privilégié, il nous semble que ce serait la notion de détente et de plaisir

– plaisir de la douceur, de la beauté de l’animal bien pansé, et fierté de celui qui en est responsable,

– plaisir de la rencontre corporelle, des câlins et des caresses, de l’échange, des sensations de part et
d’autre!

 

 

 

 

 

LE TRAVAIL

a) La promenade en main

Amener son cheval sur le terrain, tenu au licol et marcher simplement avec lui, peut être un exercice riche d’enseignements.

Nous demandons au patient des réalisations qui semblent simples:

– placer son corps par rapport à celui du cheval

– adapter le rythme de sa marche à l’allure du cheval

– commander au cheval des ralentissements ou des accélérations

– mettre en avant le cheval ou le stopper au signal

– évoluer selon son désir propre ou réaliser un parcours simple imposé.

b) Le travail à la longe

Lorsque le patient est à terre et mène le cheval à la longe, il découvre un nouveau champ d’expériences :

– il perçoit un contrôle de l’obéissance aux ordres

– il observe la différence des allures : pas, trot, galop.

c) Le travail en liberté

L’observation du cheval en liberté « nu » à l’état de nature, procure toujours un grand plaisir, et est l’occasion d’affiner notre connaissance de l’animal sa beauté, l’élégance de son allure, sa curiosité…

Par projection, le patient peut ressentir cette liberté dont jouit alors l’animal, et l’allure du cheval induit à son tour le mouvement chez le patient et crée la motivation.

Il s’agit pour notre patient de se situer par rapport au corps de l’animal, en remarquant que telle place induit telle réaction chez le cheval. Le patient fait alors l’expérience directe de pouvoir utiliser son propre corps comme un outil de communication, comme un langage.

LA MISE EN SELLE

La mise en selle du patient est un des moments les plus importants. C’est un réel facteur d’appréhension et il est essentiel d’aider le patient, souvent extrêmement passif, de telle façon qu’il soit assis rapidement en préservant toute sa dignité.

Arrêtons-nous au moment où le patient arrive à se mettre en selle, le plus souvent avec notre aide, et où il découvre un monde différent : juché sur son cheval à 1,6 m du sol, au calme puisque le cheval ne bouge pas, il redécouvre son environnement avec un angle de vision mais aussi des sensations physiques radicalement différentes.

La situation surélevée, extraordinaire, lui donne la sensation d’exister de manière beaucoup plus intense et la maîtrise de l’animal, même si elle est illusoire, peut entraîner le sentiment de dominer le monde.

LA MONTE

Il nous faut en général quelques séances de mise en selle, cheval à l’arrêt, avant que le patient ait envie de se f aire porter en suivant le mouvement du cheval, accompagné par deux., puis un thérapeute, enfin seul sur le cheval, à une distance du thérapeute qui s’accroît progressivement, ce qui peut se faire par l’intermédiaire de la longe, lien visible et symbolique.

En TAC il est souvent fort intéressant de faire monter les patients à cru, toutes les sensations se rapportant au corps du cheval étant alors exacerbées (douceur du pelage, chaleur, confort plus ou moins relatif).

Pour le cavalier qui monte avec une selle, la selle classique nous semble tout à fait adaptée, bien qu’induisant des attitudes plus conventionnelles.

L’essentiel étant d’offrir au patient un champ d’expériences le plus large possible, dans le respect des règles de sécurité.

Survient un moment dans la thérapie plus ou moins précoce, plus ou moins attendu, où la distance couple (cheval-cavalier) et thérapeute a augmenté de telle façon que le patient exprime des velléités d’indépendance et le désir de mener seul son cheval.

– C’est le moment pour nous d’introduire les notions sommaires sur les aides, c’est-à-dire comment utiliser pour faire passer son message, les jambes, les mains et le poids du corps.

L’allure la plus importante en TAC est le pas. Cette allure rythmée à 4 temps symétrique est sécurisante et provoque un bercement.

Le trot allure sautée, entraîne une désolidarisation d’avec la monture. Psychologiquement, il peut être important pour le patient de trotter car il s’affronte à de nouvelles barrières. Cependant son emploi est limité.

Quant au galop, c’est une allure plus confortable, beaucoup plus rapide, mais qui est aussi grisante et stressante. Il nécessite déjà un bon équilibre au trot. Autant dire que nous ne l’employons pas avec nos patients.

Ainsi le thérapeute montre avec son corps ce que le patient n’arrive pas à comprendre avec des mots, et c’est cette cohérence entre le verbal et le corporel qui permet la compréhension et augmente la confiance de nos patients en nos compétences. 

 

 

 

Nadine

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